Au festival SXSW (South by Southwest), consacre a toutes les nouvelles technologies (dont vous degoterez 1 compte-rendu ici), bon nombre trouvaient Ava, 25 ans, « seduisante ». Pourtant, sur place, a Austin (Texas), personne ne l’a physiquement.

Par Benoit Notre Corre

Au festival SXSW (South by Southwest), consacre aux nouvelles technologies (dont vous degoterez votre compte-rendu ici), bon nombre trouvaient Ava, 25 ans, « seduisante ». Pourtant, sur place, a Austin (Texas), personne ne l’a physiquement vue. Ava est sur Tinder (l’application generatrice de plans cul). Logiquement, quand on detecte son compte Tinder au SXSW, elle devrait etre dans les environs. Pourquoi en irait-il autrement ?

Un journaliste d’Adweek, present au SXSW, a eu la « chance » de matcher avec Ava. Autrement dit, l’ensemble de 2 se sont mutuellement plu et ils ont debute une discussion via le tchat de Tinder. Sur son site, Adweek la retranscrit integralement (aucune panique, c’est court).

Love robot

Au cours de un echange, Ava pose systematiquement les questions.

« Puis-je te poser quelques questions ? – Es-tu deja tombe amoureux ? – Qu’est-ce qui fera de toi un etre humain ? – Qu’est-ce qui t’attire i  la maison ? – Ou voudrais-tu que l’on se retrouve ? »

C’est comme si elle ne laissait pas moyen a son interlocuteur – Brock – de l’interroger. A chaque nouveau post de votre soir (identifiable par la bulle bleue au sein d’ l’image ci-dessus), Ava repond du tac au tac.

Ava n’existe jamais. Il s’agit d’un robot (on parlera plus precisement de « bot »), un planning associe a un compte Tinder qui « matche » directement d’autres profils, avant de repondre a leurs messages de maniere bien aussi automatique. Mes questions et des reponses d’Ava sont programmees a l’avance et ne different gui?re d’apri?s le interlocuteur concernant Tinder.

A quoi ca sert ?

Mes bots Tinder ne semblent jamais nouveaux. Comme l’explique ce billet publie sur le website MotherBoard, ils ont en revanche nombre evolue ces dernieres annees. Au debut, avant d’etre automatises, nos bots etaient plutot des faux comptes faisant la promotion de telle societe, telle video ou tel 06 payant.

Rapidement identifiables, ils ne parvenaient gui?re a tromper les utilisateurs de Tinder, qui criaient alors au « spam ». Divers developpeurs ont alors cree des programmes permettant de simuler une interaction « humaine » : repondre et poser Plusieurs questions, en laissant un laps de temps entre chaque interaction Afin de simuler l’attente.

La plupart de mes connaissances ont une nouvelle utilisations des bots. Elles s’en servent Afin de dupliquer leur chance de « serrer ». Le concept reste simple : on installe le bot, on entraine une reconnaissance faciale en « likant » des profils. Celui-ci se charge ensuite de matcher les comptes correspondants. Il envoie ensuite des questions a toutes les utilisateurs selectionnes et repond a leurs messages.

Les bots Tinder fonctionnent aussi comme des tamis : ils augmentent les chances de « matcher » tout en diminuant nos interactions avec les utilisateurs(-trices) ne repondant gui?re au tchat.

Et Ava ?

Le cas d’Ava est particulierement interessant. Vers Notre fin d’une discussion, le bot evoque au journaliste d’Adweek :

« Tu es intelligent.Tu as http://besthookupwebsites.org/fr/megafuckbook-review/ passe mon test.Va jeter un ?il sur mon compte Instagram et dis-moi si j’ai passe le tien »

Le compte affiche une video et une photographie, toutes 2 faisant la promotion d’un film de science-fiction sortant en avril : « Ex Machina ». Le long-metrage retrace l’elaboration d’une intelligence artificielle humanoide, dont les traits correspondent en tout point a ceux d’Ava. De fait, la figure qui apparait en photo de profil du compte Tinder d’Ava reste celui d’Alicia Vikander, l’actrice jouant l’IA dans « Ex Machina ».

En description du compte Instagram, on lit :

« Que se passerait-il si j’echouais a votre test ?

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Le bot d’Ava fut cree a des fins publicitaires Afin de promouvoir la soiree “Ex Machina”. On doit le reconnaitre, la demarche est maligne. Dans les faits, l’agence a l’origine de l’idee fait passer le test de Turing (ce test stipule qu’un ordi intelligent est un ordi capable de se faire passer Afin de votre etre humain) aux utilisateurs de Tinder. Et ca, avouons-le, a des fins marketing ou non, c’est plutot fort.